Pour une université de service public présentées par le SNESUP-FSU
CA | CS | CF | Sénat | |
Collège A |
Caroline Gruson Olivier Garet Catherine Delesse |
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Collège B |
Christophe Nemos Sabrina Sinigaglia-Amadio Christian Molaro Muriel Frisch William Charton Sophie Lawson |
Maxime Amblard Muriel Frisch Piero Galloro Françoise Willmann Denis Morin Shyue Fang Battaglia |
Hélène Papdoudi Vincent Lhuillier Nathalie Léonardi Rachid Belkacem Katalin Por Jeremy Tranmer Anne de Roton Jean-Pascal Higelé |
Matthieu Rémy Anne de Roton Nicolas Gregori |
Collège C |
Lydéric France Gaëlle Crenn Mathieu Béraud Charlotte Lacoste Sylvain Bourlange Hélène Papdoudi Baptiste Françon |
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Collège D | Jean-Marc Paragot |
Dix bonnes raisons de voter pour les listes :
· Pour une université de service public
présentées par le SNESUP-FSU
· Union syndicale pour la défense des personnels
présentées par les organisations CGT FERC-SUP, SNPREES-FO, SNASUB-FSU
Le mardi 4 avril, votez et faites voter pour des élu·e·s combatifs·ves qui défendront avec vous les droits des personnels et la mission de service public l'enseignement supérieur et de la recherche.
Les listes avancent, mais nous avons encore besoin de les consolider avec votre soutien.
Deux réunions seront organisées ce vendredi 17 mars à 12h
- Metz : IUT de Metz, île du Saulcy, salle C05 (rez-de-chaussée)
- Nancy : MSH, 91 rue de la Libération (salle 313).
13 février 2017
Si la façon de « gouverner » l’université de Lorraine est à revoir, c’est d’abord sur le statut dérogatoire de grand établissement qu’il faut revenir afin que l’université de Lorraine soit une université de statut commun.
La structuration en collégiums et pôles scientifiques sépare les missions fondamentales de formation et de recherche. Or il convient de mieux articuler ces deux missions, complémentaires dans l’ESR, en visant, à terme, la suppression de ces instances intermédiaires. Cela nécessite de réviser les statuts de l’UL. A terme, c’est le retour dans le statut commun des universités que nous défendons.
Nous proposons la mise en place d’un conseil académique en lieu et place du sénat académique qui a été vidé de sa (maigre) substance par le président et son équipe. La mise en place de ce conseil académique (réunion de la commission de la recherche et de la commission de la formation et de la vie universitaire dans les universités de régime commun) permettra de remédier aux dysfonctionnements de l’université en affectant, comme la loi sur les universités le prévoit, des prérogatives importantes à ce conseil académique, prérogatives qui sont actuellement celles du CA :
– création des comités de sélection,
– validation des recrutements des enseignants-chercheurs,
– avis sur les délégations et détachements,
– avis sur les exeat,
– proposition pour les promotions et avancements des EC,
– avis sur l’intégration des EC dans des équipes de recherches,
– avis sur les mutations et sur le nombre de postes à pourvoir par cette voie...
Là encore, les statuts de l’UL seront à réviser.
Il faut en finir avec la bureaucratie de l’UL et ses nombreuses directions qui sont autant de « féodalités » imposant sans cesse aux personnels de se conformer à ses procédures et formulaires. Nous ferons en sorte que ces directions (re)deviennent des services communs, donc qu’elles soient au service des missions fondamentales de l’université et non pas l’inverse.
La vocation des personnels enseignants, quel que soit leur statut, est avant tout de se consacrer à la formation et à la recherche (cf. le statut des enseignants-chercheurs). Ceux-ci n’ont pas à se soumettre à une administration tatillonne, voire autoritaire, qui demande en permanence des dossiers à remplir. Il est nécessaire de créer les conditions d’une collaboration efficace et respectueuse de chacun avec les différents services de l’université. Autrement dit, il faut rompre avec la logique de défiance permanente qui génère cette volonté administrative de contrôler toutes les activités et infantilise les personnels enseignants.
Nous défendons aussi la déconcentration des services. Pourquoi pas en faisant en sorte que, par exemple tous les cinq ans, 5 % des personnels travaillant dans les services centraux soient (ré)affectés dans les composantes et les laboratoires.
Pour que l’université de Lorraine fonctionne correctement, il faut que les procédures soient claires et que les décisions soient fondées sur des consultations larges afin que tout le monde puisse participer de manière équitable au développement de l’établissement. Cela se traduit par les dispositions suivantes.
– Exiger la transparence à tous les niveaux de décision : les conseils ne doivent plus être la chambre d'enregistrement de la présidence / direction.
– Toute décision sur les transformations de sites et composantes, sur leurs déménagements doit être discutée démocratiquement, en lien étroit avec les personnels et usagers. Ces décisions ont un effet potentiellement des impacts importants sur le patrimoine, qu’il faut pouvoir évaluer.
– De façon plus générale, les conseils, à quelques niveaux qu’ils se situent, ne doivent pas se substituer à l'exigence démocratique : il faut donc prévoir la mise en place de consultations de l'ensemble des personnels, sur des sujets qui impactent les conditions de travail ou le devenir des outils de recherche. Les conseils, s’ils doivent jouer leur rôle, ne peuvent se substituer à la consultation des personnels lorsqu’il s’agit d’orientations importantes souhaitées par l’établissement.
Il est absolument nécessaire de respecter l’équilibre entre les sites, tant en terme de formation que de recherche ou d’administration. Il n’est pas normal que toutes les décisions se prennent à Nancy. Il faut donc réfléchir à une organisation qui repose sur plus de proximité et qui prenne la mesure des enjeux spécifiques des différents sites de l’université de Lorraine.
Nous sommes assaillis d’appel à projets, toujours plus coûteux en temps de travail et dont l’efficacité devrait faire l’objet d’un véritable bilan. Les appels à projets sont des moyens pour mettre les individus et les structures en compétition. Or, c’est de solidarité et de reconnaissance des collectifs dont nous avons besoin. La répartition des budgets et des moyens doit pouvoir se faire de façon plus intelligente, concertée et récurrente que par ces appels à projets. Nous demanderons de réintégrer des processus collégiaux dans l'élaboration des projets (enseignement et recherche).
Il en va de même pour les primes. Celles-ci doivent être réparties équitablement entre les personnels concernés.
Nous engagerons le dégel de tous les postes, qu’ils concernent les personnels enseignants, enseignants-chercheurs ou BIATSS. La politique de casse des postes mise en place par le président est dangereuse pour l’université. Nous avons besoin de ces postes dans les composantes et les laboratoires.
– Le référentiel des activités des enseignants-chercheurs sera mis à plat. Il faut donc définir un cadre général et partagé par toutes les composantes et, surtout, il doit être également appliqué pour les enseignants du second degré et assimilés.
– Les règlements de gestion des personnels contractuels chercheurs, enseignants et Biatss sont actuellement menacés de révision à la baisse. Nous souhaitons leur maintien et travaillerons pour les
faire évoluer positivement.
– Le suivi de carrière des enseignants-chercheurs instauré par la loi met potentiellement les collègues en difficulté, malgré les discours rassurant du gouvernement et de la CPU qui souhaite en
faire un outil « d’accompagnement professionnel » des collègues. Or, ce suivi est obligatoire et non confidentiel et ses objectifs ne sont pas définis. Nous y sommes donc opposés et nous
œuvrerons pour qu’il ne soit pas mis en place à l’UL. Dans le même fil, et parce que les deux aspects sont en lien selon nous, nous sommes opposés à toute modulation des services à la hausse pour les
enseignants-chercheurs et enseignants.
– Tout nouveau personnel enseignant recruté doit pouvoir bénéficier d’une décharge du service annuel. Nous proposons qu’elle soit d’un tiers. Les postes d’ATER, quand ils sont délivrés à des
doctorant.es, devraient être à mi-temps à leur demande pour leur permettre d’achever leurs thèses. Il convient aussi de faciliter la possibilité pour les enseignants et enseignants-chercheurs de
bénéficier de période de temps de travail partiel, par exemple pour des congés parentaux.
– Les personnels enseignants-chercheurs doivent bénéficier d’une entière liberté d'appartenance aux unités de recherche. Les conditions d’affiliation doivent être révisée afin de faciliter
cela.
La précarité n’est pas une fatalité. Or elle est une réalité programmée à laquelle l'UL s'est parfaitement adaptée pour ne pas dire conformée. Jamais la maltraitance au travail n'a été aussi importante et ce à tous les échelons de la profession. L'absence de reconnaissance est pratiquement devenue la règle pour nombre de personnels. Il convient donc de lutter contre la souffrance au travail, les discriminations, en exigeant un accompagnement, et des réponses concrètes et rapide en cas d'alerte; en place et lieu des enquêtes d'opinion diffusées par l'UL. Le CHSCT doit être intimement lié à ce travail en faveur des conditions de travail.
Favoriser les conditions de travail, c’est aussi s’assurer que les personnels enseignants bénéficient de l’équipement nécessaire pour mener leur mission à bien. Tou.tes devraient bénéficier d’un bureau, ce qui n’est pas toujours le cas.
Les élu-es des conseils, comme le.la président.e, doivent rendre des comptes à celles et ceux qui les ont élus. En particulier, le.la président.e représente l’UL lorsqu’il-elle siège à la CPU. Il-Elle devrait donc systématiquement solliciter l’avis de l’établissement sur les positions à prendre dans les orientations de l'enseignement supérieur et de la recherche et en rendre compte. Nos élus demanderont un contrôle strict et des comptes rendus sur ces positions.
L’université de Lorraine doit assumer sa mission de service public en termes de formation. Ce qui signifie que les décisions concernant le maintien de certaines filières ou de certains diplômes ne peuvent pas uniquement reposer sur des indicateurs chiffrés. Les filières pour lesquelles le nombre d’étudiants est réduit doivent faire l’objet d’une réflexion particulière et d’une transparence véritable (être transparent, c’est aussi associer les parties prenantes pour que les décisions soient l’affaire de tou.tes).
La nouvelle loi sur la sélection à l’entrée en master pose de graves difficultés, notamment parce qu’elle casse le lien qui existait entre L et M. Désormais, via les capacités d’accueil et les critères de recrutement, un.e étudiant.e diplômé.e d’une filière n’a plus la garantie de pouvoir suivre un master dans cette même filière. Et le risque est grand aussi de voir progressivement se dessiner des masters auto-proclamés d’élite et des masters moins prestigieux, parce que plus ouverts à la diversité. Nous voulons une université qui favorise largement l’accès en master, parce que la société en a besoin. L’insertion professionnelle ou la « capacité du marché du travail » à accueillir des diplômés ne doit pas être l’élément décisif pour décider de qui entre ou n’entre pas en master. L’université doit conserver sa dimension universelle et émancipatrice.